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Fnsea/Crise du lait «Un accord loin d’être satisfaisant mais indispensable», (Fnsea)

Une clause de rendez vous a été prévue en septembre prochain pour réactualiser l’accord sur le prix du lait. Et en fin d’année, les transformateurs devront montrer que la baisse du prix du lait n’a pas été un prétexte pour augmenter leurs marges aux dépens des producteurs.

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La présentation de l’opération vérité sur les marges (voir Marges de la grande distribution ) ce lundi 9 juin a été l’occasion pour Jean Michel Lemétayer de revenir sur l’accord sur le prix du lait de la semaine dernière. « Il est loin d’être satisfaisant mais il était devenu indispensable », a assuré le président de la Fnsea, lui même producteur de lait en Ille et Vilaine. « Si il n’y avait pas eu cet accord, combien le lait aurait-il alors été payé en juin ou en juillet. Même les laiteries et les transformateurs, qui dégagent une forte valeur ajoutée de la transformation du lait livré, auraient été tentés de payer au moins disant les éleveurs », assure le leader de la Fnsea.


Prix du lait payé aux éleveurs laitiers de l'Union européenne
en mars 2009/2008 La FRANCE est en 5ème position (© Fnsea)
Mais attention, rendez vous a été pris à la fin de l’année avec les industriels qui devront rendre des comptes. « On verra alors si ils ont fait réellement des efforts en signant l’accord sur le prix du lait ou bien, si la baisse a été l’occasion de restaurer leurs marges pour verser de plus gros dividendes à leurs actionnaires », s’est interrogé Jean Michel Lemétayer. En d’autres termes, la fin de l’année sera l’occasion de se rendre compte si les transformateurs n’ont pas accru leurs marges sur le dos des producteurs en diminuant plus que de raison le prix du lait.

D’ici là, une clause de rendez-vous est prévue en septembre avec l’espoir qu’un redressement de la conjoncture permettra d’envisager de meilleures perspectives sur le prix du lait.

« Le gouvernement doit comprendre l’enjeu que représente pour l’économie nationale et pour la filière d’agro-fournisseurs en particulier, un accord durable sur le prix du lait », a rappelé Jean Michel Lemétayer.

A l’échelle européenne, la mise au point du président de la Fnsea a été l’occasion, une nouvelle fois, de dénoncer l’aveuglement de Mariann Fischer Boël sur son refus de prendre des mesures visant à réguler la production de lait et l’offre de produits agricoles en général. Selon elle, les Dpu sont les outils efficaces pour répondre aux signaux du marché !

Le président de la Fnsea est en total désaccord avec une telle position. Jean Michel Lemétayer espère le conseil euroépen des ministres de l’agriculture à la fin du mois, qui se tiendra en République tchèque, sera l’occasion de poser les bases d’une nouvelle politique de régulation de l’offre de produits agricoles indispensable pour assurer des prix rémunérateurs.

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